Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé son intention de durcir les conditions d’acquisition de la nationalité française dans une circulaire adressée aux préfets. Face à un nombre croissant de demandes, le ministère entend renforcer la sévérité des critères évalués.
En 2024, plus de 66 000 individus sont devenus Français par décret ou déclaration, soit une augmentation de 8 % par rapport à l’année précédente. Ajoutant les cas gérés par le ministère de la Justice, environ 100 000 naturalisations ont été enregistrées annuellement.
Retailleau affirme que la naturalisation est un privilège accordé par l’État et non un droit. Il appelle donc à une plus grande rigueur dans l’examen des demandes, notamment pour les étrangers en situation irrégulière ou concernant ceux qui ne sont pas autonomes financièrement sur le sol français.
Le ministère insiste également sur la nécessité de prouver une véritable intégration professionnelle et un respect strict du droit d’entrée et de séjour des étrangers. Les demandeurs devront démontrer leur indépendance financière hors prestations sociales, ainsi que des revenus stables et suffisants sur cinq ans.
Cette nouvelle approche vise à réduire le nombre important de dossiers en attente, prévue pour atteindre plus de 290 000 d’ici la fin de l’année 2025.
