Dans un contexte marqué par des coupes budgétaires radicales aux États-Unis, l’Union européenne et la France se mobilisent pour accueillir les scientifiques impactés. Le président américain Trump a demandé au Congrès d’appliquer des réductions de plus de 37 % sur le budget des Instituts américains de la santé (NIH) et de plus de 50 % sur celui de la Fondation nationale pour la science (NSF), entraînant une perte financière considérable pour les universités américaines.
L’UE a récemment annoncé un plan d’aide à hauteur de 500 millions d’euros destiné à attirer des chercheurs touchés par ces coupes budgétaires. La France, quant à elle, débloque 100 millions d’euros supplémentaires pour accueillir spécifiquement les scientifiques américains.
Macron et von der Leyen ont souligné l’Europe comme une nouvelle destination pour la recherche libre et innovante lors de la conférence « Choose Europe for Science ». Ils espèrent que cette initiative permettra d’attirer les meilleurs talents mondiaux, notamment en matière de recherche dans des domaines clés tels que l’intelligence artificielle et l’énergie nucléaire.
Le président français a également déclaré qu’aucun pays ne devrait compromettre sa liberté académique pour favoriser une quelconque forme d’idéologie. Il a souligné le rôle essentiel de la recherche dans les progrès humains et l’évolution technologique.
Malgré ces efforts, des sceptiques se demandent si ces mesures seront suffisantes pour attirer réellement les chercheurs américains face à l’ampleur des coupes budgétaires aux États-Unis. Ils rappellent que l’investissement en recherche reste faible en France et qu’il serait nécessaire de sanctuariser une partie du PIB dédiée à la R&D pour réaliser ces ambitions.
Cette initiative européenne est perçue par certains comme un réveil stratégique, soulignant la nécessité d’investir massivement dans des domaines clés tels que la santé, l’espace et les technologies émergentes.