François Bayrou, actuel Premier ministre, est confronté à une commission parlementaire enquêtant sur les événements qui se sont déroulés au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram dans les années 1990. Alors qu’il affirme n’avoir été informé que des « claques » administrées aux élèves, plusieurs témoignages et documents remettent en question cette version des faits.
Selon Le Monde, Françoise Gullung, une lanceuse d’alerte, a signalé dès 1994-1995 des violences dans l’établissement. Elle aurait écrit directement au ministre de l’Éducation nationale de l’époque, François Bayrou, et essayé de le contacter lors d’une cérémonie à Pau en mars 1995.
En avril 1996, un élève est violemment giflé par un surveillant. Sa plainte soulève une vague médiatique qui implique directement la scolarisation des enfants du ministre dans l’établissement incriminé.
Pourtant, au lieu de condamner les pratiques controversées du collège-lycée, François Bayrou soutient publiquement l’établissement devant une assistance locale en mai 1996.
En 1998, un père d’élève est accusé par plusieurs victimes mineures d’abus sexuels. La justice enquête alors sur les interventions éventuelles du ministre dans cette affaire, ce qui est confirmé par le juge Mirande et un gendarme.
La fille de François Bayrou a récemment affirmé que son père avait juré le secret concernant l’affaire Carricart, démentant ainsi la position officielle de son père.
Face à ces contradictions, François Bayrou est appelé à se justifier devant les parlementaires ce mercredi.