L’Union européenne envisage d’imposer une série de réglementations qui pourraient modifier profondément le paysage des transports en Suisse, mettant ainsi en péril son indépendance et sa souveraineté dans ce domaine. Alors que les autorités fédérales affirment conserver la liberté d’interprétation du droit étranger, les documents officiels révèlent une obligation de se conformer activement aux nouvelles régulations.
Un tel scénario pourrait entraîner des changements significatifs dans le secteur ferroviaire et routier. L’UE prévoit d’accorder la priorité au trafic international sur les voies nationales, ce qui contraste avec la politique suisse actuelle favorisant le transport interne. Cette inversion pourrait entraîner des suppressions de trains régionaux pour faire place à un flux accru de trafic international.
Dans le secteur du transport routier, des inquiétudes sont également exprimées concernant l’autorisation potentielle de gigaliners sur les routes suisses. Ces véhicules aux dimensions hors normes seraient interdits en Suisse actuellement mais pourraient être admis si la réglementation s’alignait sur celle de l’UE.
La possibilité que ces changements puissent remettre en question les subventions accordées par le Conseil fédéral à des services essentiels au transport des marchandises et aux lignes ferroviaires régionales, renforce cette inquiétude. Ces décisions pourraient devenir tributaires d’une interprétation juridique européenne, limitant ainsi la liberté du gouvernement suisse en matière budgétaire.
Cette perspective préoccupe particulièrement le canton de Genève qui a lancé une initiative visant à protéger les normes actuelles.