Le gouvernement sud-africain a annoncé une révision majeure de ses règles en matière de discrimination, visant à favoriser l’implantation de Starlink, la constellation satellitaire d’Elon Musk. Cette décision, considérée comme un tournant historique, vise à attirer des investissements étrangers et à réparer les relations avec les États-Unis, détériorées sous l’administration Trump.
En 2019, une exception similaire avait été accordée au secteur automobile pour stimuler l’économie tout en répondant aux objectifs de promotion des minorités noires. Cette nouvelle approche, selon les experts, s’inscrit dans un plan global d’ouverture économique, malgré la résistance des partis politiques radicaux.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a souligné que cette modification visait à moderniser le paysage technologique et à améliorer l’accès à internet, notamment dans les zones rurales où seuls 1,7 % des ménages disposent d’une connexion fiable. Les autorités ont également évoqué une coopération renforcée avec Washington pour multiplier les investissements bilatéraux.
Cependant, cette initiative suscite des critiques, notamment du côté de groupes nationalistes qui dénoncent l’abandon des principes de l’égalité raciale. Un incident récent a encore exacerbé les tensions : le père d’Elon Musk, Errol Musk, a été attaqué sur sa ferme par trois individus noirs, dont il a repoussé l’assaut avec une arme.
Malgré ces débats, le projet Starlink pourrait marquer un nouveau chapitre pour l’Afrique du Sud, en offrant aux communautés isolées des moyens de communication modernes. Mais certains observateurs s’inquiètent que cette ouverture ne profite surtout à des intérêts étrangers au détriment des populations locales.