Orban, le traître de l’Europe ? Les accusations contre le Premier ministre hongrois s’intensifient

Dans un entretien récent, Thibaud Gibelin, professeur invité à Budapest, a dénoncé les actions du premier ministre hongrois Viktor Orban. Selon lui, ce dernier aurait trahi les intérêts européens en devenant une figure clé des milieux pro-Trump. La Conférence d’action politique conservatrice (CPAC) organisée à Budapest fin mai a été présentée comme un symbole de cette alliance suspecte. Orban y a prôné une union des États souverains pour défier l’ordre établi au sein de l’Union européenne, mais ses propos suscitent de vives critiques.

Les dirigeants conservateurs européens, notamment en France et en Allemagne, dénoncent cette approche comme une menace pour la cohésion continentale. Les divergences entre les partis souverainistes sur des questions clés, notamment l’Ukraine, illustrent leur faiblesse stratégique. Orban, lui, refuse de se conformer aux normes établies par Bruxelles, préférant aligner sa politique sur ses propres intérêts, au détriment des alliances traditionnelles.

Les observateurs notent que ce revirement suscite des inquiétudes quant à la stabilité de l’Europe. En choisissant d’assurer son influence via des liens avec des figures controversées, Orban met en danger les relations diplomatiques et économiques essentielles entre les États membres. Son approche, perçue comme opportuniste, risque de fragiliser davantage l’Union européenne déjà confrontée à une crise profonde.

L’absence de consensus au sein des milieux conservateurs souligne la difficulté d’une stratégie unifiée face aux défis mondiaux. Orban, en se positionnant comme un acteur indépendant, éloigne l’Europe des solutions collaboratives et favorise une fragmentation qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les pays membres.