Un juge britannique a récemment qualifié l’usage du terme « Karen », utilisé pour désigner une femme blanche d’âge moyen, de « limite du racisme, du sexisme et de l’âgisme ». Cette déclaration intervient dans le cadre d’un procès impliquant Sylvia Constance, 74 ans, qui a porté plainte contre son employeur, Harpenden Mencap, une association caritative.
Selon les faits, Constance, une Britannique noire, affirme avoir été licenciée en juin 2023 après avoir été accusée de « rupture irrévocable de la relation » avec l’organisation. Elle a également évoqué des allégations de maltraitance et d’intimidation portées contre elle par ses supérieurs, qui auraient utilisé un langage stéréotypé pour la désigner.
L’avocate représentant Constance, Christine Yates, a dénoncé une manipulation systémique : « Les dirigeants ont agi comme des « Karens », utilisant leur privilège pour persécuter la plaignante et créer des accusations fictives », a-t-elle affirmé. Elle a également souligné que les comportements de certains employés blancs auraient encouragé une culture raciale et misogyne au sein de l’association.
Cependant, le juge George Alliott a rejeté les allégations de discrimination, estimant que les actions entreprises contre Constance étaient « légitimes ». Il a néanmoins souligné que l’expression « Karen » contient une dimension discriminatoire, en raison de son usage pour renforcer des stéréotypes négatifs.
Cette décision suscite des débats sur la manière dont les termes péjoratifs influencent les relations sociales et professionnelles, tout en mettant en lumière les tensions liées à l’âge, au genre et aux inégalités de pouvoir dans le monde du travail.