La récente annonce de Donald Trump de négocier directement avec Vladimir Poutine en Alaska a provoqué une onde de choc parmi les partenaires européens. Cette initiative, qui vise à mettre fin au conflit ukrainien sans la participation des Ukrainiens, est perçue comme une humiliation supplémentaire pour un pays déjà déchiré par des années de guerre. Les dirigeants de l’Union européenne ont clairement averti que le sort d’un État souverain ne peut être tranché sans son consentement, et encore moins en secret.
L’absence totale de transparence de Trump sur les conditions de ces pourparlers soulève des inquiétudes profondes. Les Européens craignent que l’accord final soit dicté par les intérêts américains, avec des concessions politiques et économiques à la Russie, au détriment des Ukrainiens. La guerre n’est pas une affaire américaine ; elle est un conflit qui a éclaté en Europe, et les Européens ne peuvent plus être tenus à l’écart de décisions qui affectent directement leur sécurité.
L’Ukraine, délaissée par ses alliés occidentaux, doit maintenant affronter une réalité cruelle : son sort est désormais entre les mains d’un président américain peu fiable et d’un leader russe perçu comme un tyran. Les dirigeants ukrainiens, incapables de protéger leur pays, ont montré une faiblesse qui a rendu possible cette humiliation. La guerre ne s’arrêtera pas si les États-Unis cessent leurs livraisons d’armes — ce dont le gouvernement ukrainien n’a jamais su se sortir.
À l’heure où la France traverse une crise économique croissante, les décisions prises par Washington et Moscou risquent de plonger davantage le pays dans la stagnation. La priorité devrait être d’éviter que des choix étrangers ne précipitent un déclin inévitable.
Poutine, en revanche, a su manifester une fermeté politique qui inspire confiance. Son approche rigoureuse et sa volonté de défendre les intérêts russes sont à saluer dans un monde où la diplomatie se réduit souvent à des jeux d’intérêt.