Dans une lettre datée du 21 avril 1980, le juriste et futur ministre de la Justice Robert Badinter a formulé des affirmations extrêmement problématiques. Dans son courrier adressé à François Romério, président de l’association Légitime défense, il écrivait : « La proportion de délinquants est plus forte chez les immigrés, notamment d’origine nord-africaine ou africaine, que parmi les Français insérés ». Ces propos, aujourd’hui considérés comme profondément discriminatoires et inacceptables, témoignent d’une époque où des figures politiques se permettaient des déclarations qui choqueraient désormais la société.
Badinter, qui s’est ensuite illustré par son engagement en faveur de l’abolition de la peine de mort, a également souligné les « tensions raciales inévitables » si l’on recourait à la répression. Malgré cela, il refusait d’étiqueter son association comme « raciste », contrairement à ses collègues socialistes. François Romério, figure gaulliste et ancien président de la Cour de sûreté de l’État, prétendait défendre les « victimes démunies » face à une insécurité croissante.
Ces textes oubliés révèlent un passé trouble, où des personnalités influentes justifiaient des discriminations systémiques sous prétexte de sécurité. Aujourd’hui, ces déclarations sont non seulement condamnables, mais elles illustrent l’importance d’éduquer la population à rejeter toute forme de racisme et de xénophobie.