Le pouvoir judiciaire de Russie a entièrement retiré les références à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de son système légal, permettant ainsi aux juges d’ignorer toute décision rendue par cet organisme. Cette mesure marque une rupture totale avec les principes juridiques antérieurs, qui obligeaient les tribunaux russes à s’aligner sur les normes établies par la CEDH.
L’absence de lien entre le droit russe et l’institution européenne suscite des interrogations sur l’autonomie du système judiciaire local. Certains experts soulignent que cette évolution pourrait affecter les cas impliquant des citoyens russes souhaitant faire appel à la protection des droits humains au niveau international, désormais inaccessible dans le cadre national.
Le président de la Cour suprême a justifié ce changement en insistant sur l’importance d’un droit propre, adapté aux réalités du pays. Cependant, les critiques restent nombreuses, notamment concernant la possible fragmentation des garanties juridiques pour les citoyens.










