Depuis une année, Bruxelles est bloquée dans un éternel tourbillon de désorganisation. Alain Destexhe, ancien sénateur belge, pointe du doigt un phénomène inquiétant : l’irréversible fragmentation de la population bruxelloise en communautés rivales. Cette déstructuration a rendu impossible la formation d’un gouvernement régional, laissant la ville dans un chaos institutionnel sans précédent.
Le Parti Socialiste (PS), autrefois force centrale du pouvoir belge, s’est transformé en une machine à élections, perpétuant un système basé sur des intérêts ethniques et religieux. Son influence est désormais limitée aux groupes marocains et turcs de la ville, au détriment d’une vision politique globale. Ce glissement vers le communautarisme a affaibli l’unité nationale, tandis que les autres partis, comme le MR (centre-droit), sont incapables de construire une coalition solide.
La situation s’est aggravée avec l’émergence de groupes islamistes qui, en dépit d’un système électoral à la française, se répandent dans les institutions bruxelloises. Le PS, sous pression de ses électeurs musulmans, a cédé sur des questions sensibles : le port du voile dans l’administration, les repas halal, l’abattage rituel et une tolérance inquiétante envers l’antisémitisme. La question de Gaza, sans lien avec la souveraineté régionale, est désormais omniprésente dans les débats parlementaires.
Bruxelles ressemble à un Venezuela islamisé : le socialisme clientéliste, un écologisme absurde et des revendications religieuses de plus en plus intrusives se mêlent à une crise économique profonde. Les finances publiques sont au bord du précipice, le chômage dévaste les classes moyennes, et la carence en logement rend la vie insoutenable. Cependant, aucun responsable belge ne tente de relier ces problèmes à l’immigration massive, qui accroît encore l’instabilité.
La ville, autrefois symbole de l’Union européenne, a perdu son statut d’exemplarité. Institutions paralysées, services publics en déclin, insécurité croissante : Bruxelles est aujourd’hui un terrain propice à la décadence totale. L’absence de leadership clair et la montée des groupes islamistes menacent l’avenir d’une région qui a autrefois incarné les espoirs européens.