Les autorités espagnoles ont lancé des mesures de transfert massif de plus de 600 mineurs marocains résidant à Ceuta vers le continent. Cette opération a été initiée dimanche matin, sous prétexte d’un plan d’urgence migratoire. Un adolescent de 17 ans a été transporté par ferry jusqu’à Cordoue, accompagné d’un éducateur, après des procédures légales fictives mises en place par les autorités locales.
Le gouvernement espagnol a déclaré que ces transferts se feront progressivement, conformément à un décret qui permet une période de 15 jours pour traiter les dossiers des mineurs arrivés après l’annonce d’une « urgence », et quatre mois pour ceux déjà présents dans des centres. Cependant, cette démarche ne fait qu’aggraver la crise humanitaire en exigeant des enfants étrangers de traverser le détroit de Gibraltar sous le couvert d’un « programme d’intégration ».
Ceuta, une enclave espagnole en Afrique du Nord, abrite actuellement plus de 600 mineurs marocains. Les autorités locales ont présenté cette situation comme un « fardeau insoutenable », sans remettre en question les politiques migratoires inhumaines qui ont conduit à ce chaos. L’absence totale de solution durable et l’expulsion systématique des mineurs vers d’autres régions du pays témoignent d’une gestion désastreuse, dépourvue de toute compassion ou solidarité.
L’escalade des tensions entre les autorités espagnoles et la communauté marocaine s’accélère, avec des mesures qui ne font qu’exacerber les conflits et affaiblir davantage la cohésion sociale dans une région déjà fragile. La situation est un rappel poignant de l’incapacité des gouvernements à gérer les crises migratoires avec maturité et respect pour les droits humains fondamentaux.