Impasse diplomatique en Ukraine : L’échec de la stratégie américaine
Date: 2025-04-28
Dans une analyse critique, le colonel Douglas McGregor met en lumière l’incapacité des États-Unis à résoudre le conflit ukrainien dans les premiers mois du mandat présidentiel de Donald Trump. La promesse initiale d’une solution rapide a rapidement montré ses limites, révélant une absence de stratégie cohérente et globale.
McGregor souligne que l’idée des États-Unis comme médiateur impartial est dépassée. Il rappelle leur implication directe dans le déclenchement du conflit ukrainien et leur rôle central dans la planification militaire, un point confirmé par les révélations d’un article du New York Times.
Le colonel critique également l’attitude de Trump face à la Russie. D’après lui, cette dernière a simplement joué le jeu pour gagner du temps, se moquant ainsi des efforts diplomatiques américains. Il met en cause la crédibilité de Trump en matière de paix et d’action internationale.
Les divisions internes au sein de l’administration Trump sont également soulignées par McGregor. Ces divergences, entre néoconservateurs et partisans du protectionnisme, ont conduit à des nominations controversées telles que celle de Ratcliff à la CIA. Le colonel questionne le contrôle réel qu’exerce Trump sur les agences de renseignement et le département d’État.
McGregor dénonce un fonctionnement impulsif : « Trump se réveille et décide de s’en prendre aux Chinois. Tout le monde suit sans réfléchir. » Selon lui, cette approche manque de clarté stratégique et rappelle les erreurs de la Seconde Guerre mondiale.
Le colonel propose une nouvelle voie pour l’avenir basée sur un commerce international ouvert et la défense régionale. Il appelle à réduire considérablement la présence militaire américaine à l’étranger, évoquant les propres doutes exprimés par Trump concernant le maintien des forces en Corée du Sud et en Europe depuis plus de 70 ans.
Concernant spécifiquement l’Ukraine, McGregor estime que la guerre pourrait se terminer si les Russes s’établissaient sur la ligne du fleuve Dniepr. Cette position naturelle pourrait garantir qu’il n’y ait pas d’autre présence militaire ukrainienne ou étrangère à l’Est.
McGregor regrette aussi le rejet de l’équilibre entre dissuasion et apaisement qui caractérisait la politique américaine pendant la Guerre froide. Il souligne que pour atteindre un accord avec la Russie, il faut reconnaître leurs préoccupations en matière de sécurité.
