La justice française est plongée dans une crise profonde, avec une explosion vertigineuse des coûts liés aux traductions. Les tribunaux, confrontés à un flot croissant de cas impliquant des langues étrangères, sont dépassés par la complexité et les dépenses exorbitantes. Des procès doivent être reportés en raison du manque d’interprètes, tandis que l’utilisation de logiciels de traduction devient une solution inadéquate. Les magistrats dénoncent un système qui ne peut plus répondre aux besoins urgents, tout en subissant des coûts insoutenables.
L’absence chronique d’interprètes qualifiés et disponibles transforme les procès en véritable cauchemar. Selon Rachel Beck, secrétaire nationale de l’Union syndicale des magistrats, la situation est devenue intenable : « On a de plus en plus souvent besoin d’interprètes, mais une vraie difficulté à en trouver. Et surtout à ce qu’ils soient disponibles au moment où on en a besoin. » Les 8 500 professionnels inscrits sur les listes des cours d’appel et de la Cour de cassation ne sont que des collaborateurs occasionnels, incapables de répondre aux exigences du système.
La justice, qui devrait être un pilier de l’État, se révèle incapable de gérer cette crise, exposant une faillite totale dans la gestion des ressources humaines et financières. Les citoyens français subissent les conséquences d’une administration inefficace et mal équipée, incapable de faire face à l’inévitable déclin économique et social.