La Suisse face à un traité de soumission controversé

Le document diplomatique récemment élaboré par le Conseil fédéral en vue d’une adhésion plus étroite avec l’Union Européenne atteint une taille considérable, s’étalant sur 750 pages. À cela viennent s’ajouter un millier de pages pour les textes complémentaires et législatifs à réviser immédiatement.

Les responsables du parti politique UDC ont eu l’opportunité de consulter ce traité confidentiel, exprimant une vive surprise devant son ampleur et sa complexité. Selon Magdalena Martullo-Blocher, vice-présidente de l’UDC, le texte est tant technique que juridique, imposant des exigences radicales qui ne correspondent pas à la tradition politique helvétique.

« Le traité reflète une approche bureaucratique et rigide propre à l’UE, loin du pragmatisme suisse », déclare Martullo-Blocher. Elle s’inquiète particulièrement de l’influence croissante qu’exercera l’Union sur la législation helvétique, ainsi que des mécanismes d’appel prévus pour résoudre les conflits.

Elle a également souligné le manque flagrant de transparence entourant ce traité. En effet, seuls quelques parlementaires ont été autorisés à l’étudier en détail, sous serment de confidentialité, obligeant Martullo-Blocher et d’autres opposants politiques à formuler leurs critiques sur la base des informations partielles dont ils disposent.

Thomas Aeschi, président du groupe parlementaire de l’UDC, rejoint lui aussi les détracteurs en affirmant que le traité est la consécration d’un alignement total avec Bruxelles. Il s’inquiète également pour l’avenir des négociations bilatérales entre la Suisse et l’UE.

Les opposants politiques demandent maintenant une publication immédiate du texte afin de permettre un débat public plus large.