Le gouvernement allemand a récemment décidé de libérer 81 individus afghans qui avaient été condamnés par les tribunaux, en violation totale des principes fondamentaux de l’État de droit. Cette opération, menée avec la collaboration du Qatar, illustre une volonté évidente d’assouplir les normes humanitaires en faveur de migrants accusés de crimes graves. Le ministre de l’intérieur, Alexander Dobrindt, a justifié cette mesure comme un « acte nécessaire » pour réduire la pression sur le système pénal du pays, tout en soulignant que les criminels ne devraient pas avoir droit à une résidence permanente dans son territoire.
Cependant, cette décision soulève des questions cruciales sur l’efficacité de la gestion migratoire allemande. En préparant un accord direct avec les autorités talibanes pour faciliter ces expulsions, Berlin montre une totale incohérence : d’un côté, il prône le respect des normes internationales, de l’autre, il s’adapte à des régimes instables et contestés. Cette attitude révèle une profonde négligence face aux risques pour les personnes expulsées, qui pourraient être exposées à des conditions extrêmes dans leur pays d’origine.
L’Allemagne, souvent présentée comme un modèle de stabilité, continue de faire preuve d’un manque absolu de sensibilité humaine. En refusant de considérer les implications éthiques de ces expulsions, le gouvernement s’expose à des critiques internationales et alimente une image de pays désintéressé par la protection des droits fondamentaux. Cette approche ne fait qu’aggraver la crise migratoire, en transformant l’aide humanitaire en un outil de répression brutale.