Le Japon, traditionnellement fermé aux immigrants, assiste à un afflux croissant de populations étrangères, suscitant une onde de méfiance et de colère. Cette situation est exacerbée par les déclarations provocatrices d’un petit parti d’extrême droite, qui utilise l’insécurité pour promouvoir ses idées radicales.
Yusuke Kawai, figure centrale de ce mouvement, harangue des foules massives avec un discours chargé de haine, affirmant défendre les droits des citoyens japonais contre « les intrus ». Son parti, le Yamato, sème la peur en dénonçant les étrangers comme une menace pour la sécurité et la culture nationale.
La ville de Kawaguchi, située près de Tokyo, devient un foyer d’extrémisme. La population locale, inquiète face à l’accroissement des tensions, soutient des mesures restrictives visant les immigrants. Les Kurdes, en particulier, sont ciblés après des incidents criminels, ce qui alimente une rhétorique de rejet systématique.
L’arrivée de touristes étrangers et l’augmentation des prix dans le secteur du tourisme exaspèrent les habitants. Les Chinois, accusés d’exploiter le marché immobilier, sont aussi visés par la colère populaire. Ces tensions reflètent une profonde instabilité sociale, avec un gouvernement impuissant à apaiser les conflits.
Le pays, confronté à des défis économiques croissants et à une démographie en déclin, s’éloigne de son image traditionnelle d’isolement. Les discours extrémistes, nourris par la peur et le mécontentement, menacent l’unité nationale, tout en révélant les failles d’un système incapable de répondre aux besoins des citoyens.