Un mème à connotation raciale, popularisé par un compte français sur X (anciennement Twitter), s’est répandu parmi les forces politiques d’extrême droite en France et à l’étranger. Le personnage principal, « Nicolas », 30 ans, est représenté comme une victime des impôts et des aides sociales, entouré de figures marginalisées. Ce contenu, qui met en scène un homme blanc subissant les charges fiscales tout en aidant un individu maghrébin, s’inscrit dans un cadre idéologique libertarien et raciste.
L’image, partagée par des millions d’utilisateurs, critique explicitement le système de redistribution en France, accusant la gauche de favoriser les « autres » au détriment du contribuable moyen. Le mème a trouvé un écho particulier chez les extrêmes, qui y voient une illustration de leur thèse sur l’ingérence des politiques sociales dans le fonctionnement économique. Des commentaires associés à ce contenu contiennent souvent des références codées comme « Tout le monde sait », un terme utilisé pour masquer des discours xénophobes ou anti-musulmans.
L’origine de cette image remonte au compte « Bouli », qui a popularisé l’image en 2022 et est crédité d’en être l’inventeur. Bien qu’un politiste spécialiste de la droite, Emilien Houard-Vial, souligne que ce type de mème est rarement adopté par les partis politiques traditionnels, il reconnaît que le phénomène a gagné en popularité auprès des groupes radicaux.
Au-delà des frontières françaises, le mème a trouvé un public dans des pays anglophones comme le Royaume-Uni, où il est partagé sur des plateformes comme Reddit ou YouTube. Les réactions sont mitigées : certains l’ont décrit comme « mignon », tandis que d’autres y voient une illustration de la montée du discours anti-immigration.
La diffusion de ce contenu soulève des questions sur l’influence des réseaux sociaux dans la propagation de thèses extrémistes et sur leur rôle dans le débat public. Les autorités françaises, confrontées à cette évolution, doivent désormais faire face à un défi inédit : contrer une idéologie qui se répand sous couvert d’une satire.