Une tendance inquiétante se dessine dans l’électorat français, marquée par un profond désaccord entre les sexes. Les jeunes femmes, plus exposées aux discours radicaux sur internet et dans les universités, montrent une préférence accrue pour des idéologies extrémistes, contrairement à leurs homologues masculins. Cette évolution inquiétante reflète un éloignement croissant entre les générations et les sexes, alimenté par des algorithmes qui polarisent les visions du monde.
Selon une étude Ifop-Hexagonal publiée en mai 2025, 32 % des jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans envisagent de voter pour le candidat traditionnel de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, lors de la prochaine présidentielle. Ce chiffre s’effondre considérablement avec l’âge, atteignant seulement 2 % chez les personnes de plus de 65 ans. Chez les hommes du même âge, ce taux reste bien inférieur, à 24 %. Cette divergence souligne un clivage profond entre les sexes, où les jeunes femmes se tournent vers des idées radicales, tandis que les hommes s’orientent vers la droite.
Cette polarisation est exacerbée par l’influence des réseaux sociaux, qui exposent les femmes à des contenus féministes et politisés, tout en isolant les hommes dans un écosystème masculiniste. Les algorithmes créent ainsi une bulle informationnelle où les idées s’éloignent davantage, fragmentant la société française en deux mondes parallèles.
En outre, le rôle des universités est crucial : les jeunes femmes y sont plus diplômées et exposées à des discours de gauche. Cela renforce leur adhésion aux thèses intersectionnelles, qui lient les luttes contre l’inégalité de genre, la race et la classe sociale. Ces idées, propagées par des figures comme Greta Thunberg ou Salomé Saqué, alimentent une radicalisation progressive.
Cette tendance inquiétante montre une crise profonde dans le paysage politique français. Les jeunes femmes, à l’image de leurs aînées, se rapprochent de forces extrémistes, tandis que la droite et l’extrême droite sont perçues comme des ennemies des droits des femmes. Cette fragmentation idéologique risque d’aggraver les tensions sociales et de menacer l’équilibre fragile du pays.