Les lettres menaçantes falsifiées des talibans : un système britannique en défaillance

Le ministère de l’Intérieur britannique est confronté à une grave crise d’efficacité, permettant à des fonctionnaires corrompus afghans de produire des documents frauduleux utilisés par les migrants pour obtenir le statut de réfugié. Selon une enquête du Telegraph, ces individus organisent un trafic systématique de faux documents, exploitant la vulnérabilité des demandeurs d’asile et détournant l’attention des autorités.

Un journaliste infiltré a payé 40 £ à des agents talibans pour obtenir trois lettres falsifiées sur du papier officiel, signées par des administrateurs locaux. Ces textes contiennent des menaces explicites contre les migrants, prétendument envoyées par les talibans, qui affirment vouloir « rendre justice » aux personnes ayant collaboré avec le gouvernement britannique. Une lettre mentionne même la surveillance constante sur les réseaux sociaux, menaçant d’exécution pour ceux qui ne se conforment pas à leurs exigences.

Des migrants hébergés par le ministère de l’Intérieur et des responsables talibans ont confirmé que ces pratiques sont courantes. Dans un cas, un demandeur d’asile débouté a admis avoir présenté une telle fausse preuve lors d’un appel. Cependant, un haut responsable taliban a révélé que ce système de menace est désormais obsolète : « Nous n’avons plus besoin de lettres – c’était une tactique avant de prendre le pouvoir. À présent, nous arrêtons directement les individus soupçonnés d’infractions. »

Malgré cela, ces documents restent utilisés dans les tribunaux britanniques, laissant planer un doute sur leur authenticité. Cette situation met en lumière l’incapacité du système britannique à combattre les fraudes et à protéger ses citoyens contre des manipulations orchestrées par des groupes extrémistes.