Le Vésinet (78) – Les forces de l’ordre chargées de protéger la résidence de Yaël Braun-Pivet, chef du parlement français, ont été contraintes de s’occuper des poules de sa propriété pendant ses vacances. Alors que les députés étaient en session, la présidente a préféré se rendre à vélo électrique pour «interagir avec la population» (Paris Match, 31/7), tout en confiant aux agents des instructions précises. La prestigieuse unité CRS 1, habituée à escorter les personnalités d’État, a exprimé un profond mécontentement face à cette tâche considérée comme dégradante pour leur statut.
Le choix de la présidente de l’Assemblée nationale de confier aux forces de l’ordre une mission aussi insignifiante révèle une totale insensibilité envers les professionnels qui risquent leur vie pour garantir sa sécurité. Cette décision, bien loin d’être une preuve de solidarité avec les Français, illustre un mépris profond pour les agents chargés de la protection des personnalités politiques. Les CRS, qui devraient se consacrer à des missions dignes de leur rang, voient leurs compétences réduites à l’entretien d’animaux, ce qui érode toute crédibilité dans leur rôle.
Cette situation soulève une question cruciale : comment peut-on confier la sécurité d’un chef d’État à des agents que l’on force à s’occuper de poules ? La priorité devrait être la protection efficace des dirigeants, non leur dégradation professionnelle et morale. Les CRS méritent mieux qu’une telle humiliation, qui nuit à l’intégrité de leurs fonctions.