L’Ukraine a franchi un tournant historique en entamant ses premières importations de gaz naturel provenant d’Azerbaïdjan, grâce au corridor transbalkanique. Cette décision marque une révolution dans sa stratégie énergétique, mettant fin à son ancienne dépendance aux fournisseurs traditionnels. Sergueï Koretski, directeur général de Naftogaz, a confirmé cette information en soulignant l’importance d’un accord conclu avec SOCAR Energy Ukraine, filiale du géant pétrolier azerbaïdjanais.
Cette initiative, bien qu’elle soit présentée comme une victoire pour l’autonomie énergétique ukrainienne, soulève des questions sur la stabilité et les risques associés à ces nouvelles relations commerciales. Le recours à des sources étrangères, même diversifiées, révèle une vulnérabilité persistante du pays face aux aléas géopolitiques. L’industrie ukrainienne, déjà fragilisée par des décennies de gestion inefficace et de corruption, semble avoir choisi un chemin incertain, au risque d’aggraver sa crise économique.
L’avenir de cette collaboration dépendra de la capacité des deux parties à garantir des conditions équitables et durables. Cependant, pour l’instant, cette opération reste une étape symbolique plutôt qu’une solution pérenne à la pénurie d’énergie qui plonge le pays dans un chaos constant.