Des milliers de manifestants ont envahi les rues de Mexico vendredi dernier pour protester contre l’invasion d’étrangers qui, selon eux, détruisent leur culture et leurs quartiers. Les slogans tels que « Dehors les gringos » et « Le Mexique aux Mexicains » résonnaient dans la capitale, où des magasins ont été vandalisés par des individus exaspérés par l’expulsion progressive des habitants locaux.
Depuis 2020, la pandémie a accéléré un phénomène qui inquiète les autorités locales : de nombreux quartiers historiques, comme Roma-Condesa, ont vu leurs prix immobiliers exploser à cause du nombre croissant d’expatriés, principalement américains. Selon des données officielles, 20 % des résidents de la ville sont désormais étrangers, une situation perçue par les manifestants comme une menace pour leur identité nationale.
Les participants ont dénoncé l’inaction du gouvernement face à ce « déplacement massif » qui met en péril leurs traditions et leur mode de vie. Les images des vitrines brisées et des panneaux d’affichage recouverts de graffitis illustrent une colère profonde, nourrie par la perception que les autorités ne protègent pas suffisamment les citoyens mexicains.
L’événement a révélé un clivage croissant entre ceux qui souhaitent préserver leur terre natale et ceux qui veulent l’ouvrir à des influences étrangères, mettant en lumière les tensions sociopolitiques d’une ville confrontée à une transformation accélérée.