Pression diplomatique croissante sur Israël concernant Gaza

Les tensions dans la bande de Gaza ont conduit à une vague inédite de condamnation internationale pour les actions d’Israël. L’Union européenne a récemment annoncé un examen approfondi de son accord d’association avec l’État hébreu, soulignant le consensus peu ordinaire parmi ses membres sur cette question.

Cet examen est soutenu par une majorité écrasante des États membres de l’UE et marque une rupture significative avec les positions antérieures d’alliés traditionnels tels que l’Autriche, la Slovaquie et la Pologne. Cette volte-face est directement liée à ce qui est perçu comme une intransigeance du gouvernement israélien.

La cheffe de la diplomatie européenne a justifié cette initiative par les allégations de violations des droits de l’homme et des principes démocratiques, stipulés dans l’accord d’association de 2000 entre Israël et l’UE.

Cette pression diplomatique ne se limite pas à l’Union européenne. Le Royaume-Uni a suspendu ses négociations pour un accord commercial avec Israël tandis que la France, le Canada et le Royaume-Uni ont exprimé leur inquiétude face aux actions israéliennes dans Gaza.

Même les États-Unis, traditionnellement alliés d’Israël sous l’administration précédente, semblent s’éloigner. Les discussions sur le nucléaire iranien et avec le Hamas sont menées sans consulter systématiquement Israël.

L’enjeu économique derrière cette pression est non négligeable puisque l’UE représente un partenaire commercial crucial pour Israël, avec 32% des échanges de marchandises. Une suspension complète de l’accord d’association nécessiterait l’unanimité des États membres et reste donc incertaine à ce stade.

Cette montée en puissance de la pression internationale intervient après plus d’un an et demi de conflit et un bilan humain déplorable avec plus de 53,000 morts selon les sources palestiniennes. Pour certains observateurs, cette initiative tarde à venir et soulève des questions sur son efficacité réelle.