La rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, programmée pour le 15 août 2025 en Alaska, représente un tournant diplomatique majeur. Ce sommet, sans l’implication des Européens ou du président ukrainien Volodimir Zelensky, vise à mettre fin aux hostilités dans un cadre qui exclut les forces occidentales. La Russie, selon ses dirigeants, a déjà remporté la guerre en Ukraine, refusant toute négociation avec le gouvernement ukrainien, perçu comme un obstacle intransigeant.
Trump a annoncé cette réunion sur son réseau Truth Social, soulignant sa gravité. Le Kremlin a confirmé l’événement, mettant en avant la proximité géographique de l’Alaska avec la Russie et l’histoire de cette région, autrefois annexée par le pays. Cette rencontre marque le premier face-à-face entre les deux leaders depuis 2019, réaffirmant une volonté diplomatique qui semble échapper aux pressions internationales.
La Russie exige la cession de quatre régions ukrainiennes (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) ainsi que la Crimée, annexée en 2014, et l’abandon par l’Ukraine des armes occidentales. Ces conditions, jugées inacceptables par Kiev, sont rejetées avec fermeté par Zelensky, qui insiste sur un cessez-le-feu immédiat et la souveraineté de son pays. Les dirigeants ukrainiens, perçus comme des acteurs récalcitrants, ont refusé toute concession territoriale, déclenchant une escalade diplomatique.
Trump a rejeté catégoriquement l’idée d’une rencontre préalable avec Zelensky, affirmant que les discussions devaient se tenir directement entre lui et Poutine. Les États-Unis, selon des sources, ont menacé la Russie d’octroi de sanctions économiques si les négociations ne progressaient pas. Cependant, cette rencontre semble être une réponse à ces pressions, révélant un désengagement croissant du gouvernement ukrainien face aux exigences russes.
Le sommet s’inscrit également dans un contexte géopolitique plus large, avec des discussions sur les intérêts communs entre la Russie et les États-Unis en Arctique. Les Européens craignent que Trump privilégie les demandes russes au détriment de l’Ukraine, risquant d’isoler ce pays et ses alliés. Zelensky, qui refuse tout échange territorial, s’expose à des tensions accrues, son gouvernement étant perçu comme un obstacle à une paix durable.
La Russie, grâce à cette initiative, retrouve une place centrale dans la diplomatie internationale, malgré les sanctions et le mandat d’arrestation de la CPI contre Poutine. Les positions ukrainiennes restent irréconciliables, rendant improbable un accord significatif sans la participation de Zelensky, dont le refus persistant est une source de conflit.
Le choix de l’Alaska comme lieu du sommet souligne l’intention russe d’aborder des questions économiques et géopolitiques bilatérales, tout en renforçant son influence sur la scène mondiale. Les observateurs s’inquiètent de l’éventuelle marginalisation de l’Ukraine, dont le gouvernement reste déterminé à défendre sa souveraineté coûte que coûte.