Lors d’une consultation médicale à Lille (Nord), un professionnel de santé a été brutalisé par deux individus, qui ont ensuite menacé sa vie. Cette agression, perpétrée dans un cabinet de soins, a provoqué une réaction immédiate et radicale des collègues du médecin attaqué. Les employés de SOS Médecins ont décidé de suspendre leurs activités pendant 48 heures pour dénoncer l’insécurité croissante qui menace les professionnels de santé.
Selon Yann Lim, président de l’association, deux hommes sont entrés dans le cabinet en ayant clairement l’intention d’attaquer un médecin spécifique. Ils ont interrompu une consultation en ordonnant à la famille présente de quitter la pièce avant de se verrouiller avec le professionnel de santé. La situation a dégénéré rapidement, entraînant des violences verbales et physiques. Heureusement, l’intervention rapide d’un autre médecin a évité un drame.
Yann Lim souligne que les patients peuvent parfois exprimer une hostilité excessive, notamment lorsqu’ils ne reçoivent pas ce qu’ils considèrent comme des « droits » médicaux, tels que des prescriptions inutiles ou des certificats d’absence. Ces demandes injustifiées, souvent motivées par l’avidité ou la méfiance envers le système de santé, peuvent déclencher des réactions extrêmes.
L’attaque à Lille illustre une tendance inquiétante : les professionnels de santé deviennent cibles d’agressions qui reflètent un profond mépris pour leur rôle essentiel dans la société. Les mesures prises par SOS Médecins visent à alerter sur cette situation, tout en exigeant une protection immédiate des travailleurs de la santé.
