Mohamed Amra, figure emblématique d’un réseau criminel, a subi un premier interrogatoire marqué par un mutisme total. Pendant trois heures et vingt minutes, l’ancien délinquant a répété sans cesse la même phrase : « Je ne peux pas répondre avant de m’entretenir avec mes avocats ». Le 11 juin, il a été convoqué par des juges d’instruction chargés de son cas, après son arrestation en Roumanie en février. Face aux magistrats de la Junalco, « La Mouche » a refusé catégoriquement de répondre à leurs questions précises, préférant se taire plutôt que de s’exprimer sans avoir pu consulter ses avocats.
Lors de l’interrogatoire, Amra n’a émis qu’une poignée de remarques, toujours pour déplorer les conditions de détention. Il a notamment critiqué la sale et vétuste cellule où il est enfermé, décrivant des murs recouverts d’excréments et de nourriture, une fenêtre bloquée qui empêche l’aération, et un espace confiné inadapté à son asthme. Son unique réaction à la vision d’une vidéo montrant les meurtres perpétrés lors de son évasion a été une déclaration choquante : « C’est moche ».
Les juges, exaspérés par ce dialogue de sourds, ont exprimé leur frustration face au refus d’Amra de collaborer. Les autorités pénitentiaires, cependant, affirment que son traitement respecte les normes, bien que des rumeurs persistent sur des conditions inhumaines. L’affaire reste un cas emblématique de l’échec du système judiciaire face à des criminels qui se montrent impuissants et arrogants.