Des poupées artificielles de plus en plus réalistes suscitent des controverses dans le monde entier. Ces « poupées reborn », conçues pour imiter les bébés avec une précision troublante, ont connu un succès croissant depuis les années 1990. Initialement, elles étaient créées par des artistes qui retravaillaient des jouets existants, mais aujourd’hui, on peut s’en procurer en kit et les personnaliser selon ses goûts. Leur coût élevé et leur réalisme inquiètent de plus en plus de personnes.
Ces poupées, équipées d’appareils électroniques qui simulent les battements cardiaques et la respiration, deviennent un objet de fascination pour certaines femmes. Elles s’imaginent pouponner un nouveau-né, donnant le bain à leur créature ou la promenant dans une poussette. Pourtant, ces pratiques sont dénoncées comme une forme de dépendance malsaine. Des experts soulignent le phénomène de « vallée de l’étrange » : plus un objet ressemble à un humain, plus il provoque de l’empathie, mais lorsqu’il devient trop réaliste, il génère une réaction de rejet et d’angoisse.
En France, ce phénomène a suscité des débats éthiques, mais c’est au Brésil que la situation a pris un tour inquiétant. Plusieurs municipalités ont proposé des lois visant à interdire aux femmes de se faire soigner par l’hôpital public pour leurs poupées ou d’obtenir une priorité médicale en prétendant avoir un enfant. Ces mesures, bien qu’inutiles dans la plupart des cas, ont entraîné une onde de dérision et même des menaces contre les fabricants. Un exemple choquant a eu lieu lorsqu’un homme a frappé un bébé réel en croyant que c’était une poupée reborn, illustrant l’ampleur du malentendu.
Cette tendance inquiétante soulève des questions sur la déshumanisation de la société et l’érosion des limites entre le réel et l’artifice. Les autorités doivent agir rapidement pour prévenir les conséquences désastreuses de cette folie.