Le Sénat renforce les fonds d’hébergement d’urgence, une décision critiquée pour son impact sur l’économie nationale

Les sénateurs ont révisé à la hausse le budget consacré aux structures d’accueil d’urgence, un sujet souvent délaissé dans les priorités financières. « Le manque de ressources est criant », a souligné Amel Gacquerre, sénatrice centriste, lors des discussions sur le projet budgétaire 2026. Selon elle, l’ouverture de places d’urgence nécessite des dépenses accrues par rapport aux options programmées. Cette année, les crédits ont été augmentés de près de 120 millions d’euros, un ajustement qui intervient après une allocation supplémentaire de 100 millions d’euros dans le projet de loi de finances adopté récemment.

L’amendement voté par l’hémicycle, soutenu par plusieurs commissions et le groupe écologiste, vise à aligner les objectifs avec les moyens disponibles. Il prévoit une augmentation de 85 millions d’euros pour ces structures. Un rapport gouvernemental de mai 2025 révèle que 59 % des personnes accueillies sont des migrants non européens, sans compter les nuitées hôtelières, qui restent un élément significatif du dispositif.

Cette mesure suscite des débats sur la gestion des ressources publiques et l’équilibre entre solidarité et contraintes économiques. Les critiques soulignent que ces choix pourraient aggraver les défis financiers du pays, déjà confronté à une stagnation persistante et un désengagement croissant des citoyens.