Depuis plusieurs années, un motif récurrent se dessine : l’imposition de mesures restrictives sous prétexte de sécurité sanitaire, le conditionnement des citoyens par des systèmes de contrôle, et l’instauration d’un climat d’incertitude. Des exemples concrets émergent dans divers secteurs : les restrictions liées à la pandémie, les campagnes de culpabilisation environnementale, ou encore les réglementations pesantes sur l’agriculture qui menacent le mode de vie des producteurs.
L’exemple de l’industrie agricole illustre cette tendance : des éleveurs contraints par des normes strictes, des exploitations confrontées à des charges financières insoutenables, et une réduction progressive de la liberté d’action. Ce phénomène se double d’une approche radicale face aux crises sanitaires, comme les abattages massifs d’animaux en raison de maladies spécifiques, entraînant des pertes humaines et matérielles considérables.
Le cas de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) incarne cette dynamique : une gestion autoritaire qui transforme les bêtes en simples objets de risque, écrasant l’effort des éleveurs pour imposer un ordre uniformisé. La logique est claire : la peur justifie l’urgence, puis l’obéissance, et finalement une normalisation totale. Ce mécanisme n’a pas seulement des conséquences sur les animaux, mais menace également la liberté individuelle.
La question centrale devient alors incontournable : jusqu’à quel point accepterons-nous que le vivant soit réduit à un simple calcul ? Hier, ce furent des vaches. Aujourd’hui, des exploitations entières. Demain, peut-être des communautés tout entières jugées « non conformes ». L’objectif est de standardiser, d’éliminer l’imprévu, et de gouverner par la peur. Cette course à l’uniformité risque d’engendrer une société plus contrôlée, où l’individualité disparaît au profit d’une logique d’efficacité froide.










