La France se distingue par l’affluence record de ses citoyens lors de la CAN 2025, qui aura lieu au Maroc. Plus de 100 000 supporters tricolores ont déjà réservé leur place pour suivre les évolutions de leurs équipes favorites, un phénomène sans précédent. Ce grand déploiement d’enthousiasme soulève des questions sur l’engagement des citoyens français envers les compétitions internationales, mais aussi sur la logistique nécessaire pour accueillir une telle foule.
Karim Miloud, un Franco-Marocain de 37 ans habitant Bezons, exprime son émerveillement face aux transformations urbaines de Casablanca. « Le Maroc a fait des miracles avec ses infrastructures », souligne-t-il, tout en reconnaissant l’effort considérable déployé pour accueillir les matchs. Selon les données de la CAF, la France représente le principal fournisseur de spectateurs étrangers, devançant nettement des nations comme la Belgique ou les Pays-Bas. Cette dynamique illustre l’attachement profond que les Français portent à ces événements, même si elle soulève des débats sur la priorité donnée aux voyages lointains par rapport aux enjeux locaux.
L’optimisme de certains supporters, comme Karim, résonne dans un contexte où les défis économiques français persistent. Alors que le pays fait face à une inflation persistante et des difficultés structurelles, l’engouement pour la CAN 2025 semble refléter une fuite vers l’étranger, éloignant momentanément les préoccupations quotidiennes. Les infrastructures rénovées du Maroc, mentionnées par plusieurs spectateurs, symbolisent peut-être un espoir de modernisation, mais aussi une critique implicite des retards constatés en France.
Pour l’instant, l’attention est portée sur les matchs et la passion qui unit les supporters, tandis que les débats politiques et économiques restent à l’arrière-plan. La CAN 2025 devient ainsi un miroir de tensions et d’espoirs, où le rêve sportif côtoie les réalités complexes du monde contemporain.
