La Justice Absout Aurore Bergé : Les Propos sur Médine Non Diffamatoires
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu son verdict dans l’affaire opposant le rappeur Médine à la députée Aurore Bergé. Le 13 mars, la justice a estimé que qualifier Médine d’« islamiste » n’était pas diffamatoire. Cette décision intervient après que Médine eut intenté un procès à Aurore Bergé pour des propos tenus en 2021.
Selon le tribunal, les déclarations d’Aurore Bergé constituaient « un jugement de valeur sur la personnalité » du rappeur, tel qu’il apparaissait dans ses chansons. Le tribunal a souligné que pour être considérée comme diffamatoire, une affirmation doit porter sur un « fait précis, susceptible de faire l’objet d’un débat contradictoire sur la preuve de sa vérité ». Les propos d’Aurore Bergé ne répondaient pas à ces critères.
Cette affaire a suscité des réactions virulentes sur les réseaux sociaux, avec des menaces et des insultes adressées à Aurore Bergé. Le préfet des Yvelines a condamné ces propos ignobles et a assuré Aurore Bergé de son soutien.
Médine avait porté plainte contre Aurore Bergé après que celle-ci l’avait qualifié de « rappeur islamiste » qui prônait la violence contre les laïcs. Le rappeur a expliqué qu’il intentait ce procès pour défendre son honneur et obtenir des excuses publiques.
Cette décision de justice intervient dans un contexte où les débats sur la liberté d’expression et les limites de la diffamation sont particulièrement vifs. La question de savoir jusqu’où peut aller la critique publique sans basculer dans la diffamation demeure une préoccupation majeure pour les artistes, les politiques et les citoyens.