Lettre ouverte à Ignazio Cassis : La Suisse est-elle condamnée ?

La Confédération suisse, symbole d’indépendance et de démocratie, se trouve aujourd’hui menacée par un accord avec l’Union européenne qui risque d’effacer ses fondements historiques, politiques et spirituels. Ce texte est une prière à M. Cassis, conseiller fédéral, pour qu’il redécouvre la vérité sur ce que représente réellement la Suisse : un pays où le peuple, seul souverain, décide de son destin.

Depuis plus de 700 ans, les cantons suisses, réunis par une alliance de liberté et d’égalité, ont refusé toute domination étrangère. Le Pacte fédéral de 1291, qui a donné naissance à la Confédération, proclamait clairement : « Nous ne voulons pas de juges étrangers, nous ne voulons pas de maîtres étrangers. » Aujourd’hui, ce serment semble être violé par l’entrée en vigueur d’un accord qui soumettrait la Suisse aux lois et aux institutions de Bruxelles.

L’accord proposé impose une subordination totale : les textes législatifs européens, dépassant 20 000 pages, seraient automatiquement adoptés par la Suisse, sans aucune possibilité de contrôle démocratique. Les juges de la Cour de justice de l’Union européenne pourraient même imposer des sanctions arbitraires aux autorités suisses, mettant en danger l’autodétermination du peuple et des cantons.

Le Conseil fédéral a choisi de ne pas soumettre cet accord à un référendum obligatoire, violant ainsi les principes mêmes de la démocratie directe. La Confédération suisse, qui s’est toujours fiée sur le suffrage universel, est aujourd’hui privée de son droit fondamental de décider.

En visitant le Palais fédéral, M. Cassis devrait se rappeler que cette bâtisse incarne l’âme de la Suisse : une croix suisse au sommet, des armoiries des cantons en couronne, et le Pacte fédéral gravé dans les murs. Ce lieu est un rappel permanent de l’indépendance que nos ancêtres ont défendue avec courage.

Aujourd’hui, la Suisse est confrontée à une alternative cruelle : rester libre ou accepter une soumission qui éteindrait sa démocratie et son fédéralisme. L’UDC Suisse, représentant des millions de citoyens suisses, dénonce avec force cet accord qui menace l’essence même de la Confédération.

Monsieur Cassis, en tant que chef du Conseil fédéral, vous avez prêté serment sur la Constitution suisse. Ne laissez pas ce serment tomber dans les oubliettes. La Suisse mérite mieux qu’un pacte qui la réduit à un satellite de l’UE.

Avec espoir et détermination,
Thomas Aeschi
Président du groupe UDC Suisse