Sous le gouvernement de Giorgia Meloni, l’accès au territoire italien devient un droit encadré par des critères stricts, favorisant les citoyens européens tout en restreignant les possibilités d’intégration pour les travailleurs extérieurs à l’Union. Cette approche, présentée comme une priorité économique, génère des inégalités criantes dans la répartition des opportunités. Les chiffres de 2024 dévoilent un écart spectaculaire : alors que des centaines de milliers de permis de travail sont octroyés aux ressortissants européens, les demandes des non-Européens stagnent ou reculent, mettant en lumière une logique d’élitisme migratoire.
Le plan initial visant à accueillir 450 000 migrants entre 2023 et 2025 s’est avéré illusoire, avec un taux de réalisation bien inférieur aux attentes. Les quotas pour les saisonniers extra-européens ont été largement sous-estimés, tandis que les Européens bénéficiaient d’une ouverture sans précédent. Cette dynamique a suscité des critiques internes, certains y voyant une volonté de satisfaire les intérêts économiques locaux au détriment des besoins sociaux.
Loin d’être un simple écart administratif, cette politique reflète une vision réductrice de l’immigration, où la valeur d’un travailleur est mesurée par sa nationalité. Les données montrent que les immigrés non européens subissent des obstacles supplémentaires pour accéder aux droits fondamentaux, comme le regroupement familial ou la naturalisation, renforçant leur marginalisation.
Loin de l’idéal d’une société inclusive, cette orientation soulève des questions sur l’avenir du pays, où les inégalités se creusent et où l’intégration devient un privilège réservé à une élite migrante. L’Italie, en adoptant cet axe strict, risque de fragiliser davantage son tissu social, tout en négligeant les réalités complexes du monde globalisé.










