L’UE s’en prend à la vie privée : le projet Chat Control provoque une vague de protestations

Le projet de loi « Chat Control » présenté par l’Union européenne suscite des réactions fortes. Il vise à accéder aux échanges numériques de millions d’Européens, y compris en Suisse, pour lutter contre les abus sexuels sur les enfants. Cependant, ce dispositif est perçu comme une violation massive de la liberté individuelle. Les messages privés, les photos partagées sur WhatsApp ou les liens envoyés par e-mail seraient soumis à une analyse systématique. Cette mesure inquiète les experts en protection des données, qui mettent en garde contre l’effondrement du chiffrement de bout en bout, technique clé pour assurer la confidentialité des communications.

Des figures comme Ninon.ia et d’autres créateurs de contenu sur TikTok dénoncent ce projet comme une attaque sans précédent contre les droits fondamentaux. L’ancien eurodéputé Patrick Breyer compare l’idée à un « facteur qui lit vos lettres avant de vous les livrer », soulignant le risque d’une surveillance omniprésente. La Suisse, bien que non membre de l’UE, serait affectée par ces règles, en particulier pour des services comme Threema. Alors que certains pays s’opposent à cette initiative, d’autres, comme la France, semblent plus favorables. Le débat se poursuit avec un vote imminent au Parlement européen, marquant une étape cruciale dans le conflit entre sécurité et liberté individuelle.