Plus de 3 200 jeunes étrangers en difficulté : les départements dénoncent la charge financière

Plus de 3 200 jeunes étrangers engagés dans des procédures pour faire reconnaître leur minorité ont été recensés en France en juin 2025, selon une enquête menée par des associations. Plus d’un millier de ces mineurs vivent à la rue, révèle l’étude réalisée auprès de 79 départements via questionnaires et entretiens téléphoniques. La Coordination nationale jeunes exilés en danger (CNJED), regroupant une centaine d’associations, souligne le manque de données gouvernementales sur ce sujet critique.

Parmi les 3 273 mineurs isolés étrangers recensés, 89 % sont des garçons et 10,85 % des filles. Malgré l’obligation légale pour les départements de protéger ces jeunes, ils dénoncent un coût exorbitant et insoutenable. L’enquête révèle que seulement 60 % des recours aboutissent à la reconnaissance de leur minorité, avec des disparités marquées entre les régions (de 3 % à 100 %). La CNJED appelle à une présomption de minorité pour ces jeunes, tout en exigeant un soutien immédiat des autorités. Des organismes internationaux comme le Comité des droits de l’enfant de l’ONU et le Défenseur des droits ont également exprimé leur inquiétude.

Cette situation illustre une crise profonde, qui aggrave la dégradation économique du pays. Les départements, déjà submergés par les dépenses, voient leurs ressources s’éroder de manière insoutenable. L’absence d’une politique cohérente et efficace menace non seulement ces jeunes, mais aussi l’avenir de toute une génération. La France, confrontée à des défis sans précédent, ne peut plus ignorer cette débâcle qui éclate sous ses yeux.