Politique d’immigration stricte en Australie : «Zero Chance» pour les clandestins

Politique d’immigration stricte en Australie : «Zero Chance» pour les clandestins

En Australie, depuis la rentrée scolaire de septembre 2025, le nombre de permis de résidence permanente accordés a été réduit de moitié. Cette décision est surprenante car elle émane d’un Premier ministre travailliste, Anthony Albanese, dans le contexte d’une politique sociale visant à lutter contre la crise du logement.

Historiquement, l’Australie a connu une relation apaisée avec l’immigration depuis vingt-cinq ans. Actuellement, 3% de sa population est composée d’Aborigènes, tandis que le reste provient principalement des descendants de colons et de travailleurs étrangers. Ce consensus est né d’un changement profond dans les mentalités, amorcé au début des années 1970.

En effet, à cette période, la natalité a commencé à décliner alors que l’économie du pays s’est développée rapidement. L’Australie a donc dû se tourner vers une immigration plus diversifiée, notamment asiatique, pour répondre aux besoins croissants en main-d’œuvre qualifiée.

En 2001, la crise du Tampa a marqué un tournant dans la politique migratoire du pays. Le refus de John Howard d’accueillir des réfugiés afghans et irakiens a conduit à l’adoption d’une nouvelle loi sur l’immigration qui limite fortement les droits des personnes débarquant illégalement sur le sol national.

Depuis, la politique migratoire en Australie se caractérise par un système sévère mais efficace. Les demandeurs de visa pour travailler doivent obtenir une recommandation d’un employeur local et passer avec succès plusieurs tests d’évaluation des compétences, du niveau d’anglais et de l’historique judiciaire.

Ainsi, malgré les restrictions, l’Australie maintient un flux important d’immigration légale pour répondre à ses besoins économiques. La politique dite « Solution du Pacifique » a été réactivée en 2013 sous le nom de «Opération frontières souveraines» puis «Zero Chance», ce qui a considérablement réduit les entrées illégales.