Traité sur les pandémies : Un risque pour la souveraineté nationale ?

Jean-Frédéric Poisson, président du parti VIA – Parti chrétien-démocrate, met en garde contre l’adoption récente d’un nouveau Traité sur les pandémies par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Ce texte, qui fait suite à trois années de négociations, a été adopté le 20 mai dernier lors de l’Assemblée mondiale de la santé. Selon Poisson, cet accord accorde une nouvelle autorité et des pouvoirs plus étendus à l’OMS.

Le traité permettrait à l’organisation internationale d’accroître sa portée en passant d’un rôle consultatif à celui d’une véritable autorité réglementaire. L’OMS serait ainsi en mesure de contraindre les États membres à respecter ses recommandations lors d’épidémies.

Le Traité propose également une nouvelle définition des pandémies, ce qui permettrait à l’organisation internationale de déclencher une urgence sanitaire mondiale même pour un risque théorique non mortel. De plus, dans le domaine vaccinal, l’OMS aurait la possibilité de décider du bien-fondé d’un vaccin et d’en faire l’imposition à tous les pays membres.

Ce traité prévoit également que des informations sur les populations soient partagées par l’OMS. Cela pourrait aboutir à une restriction de la liberté de circulation et d’expression pour les individus dans le monde entier en cas de crise sanitaire.

Les États membres ont maintenant 18 mois pour mener leur processus démocratique interne concernant ce traité. La position officielle du gouvernement français reste floue, soulignant ainsi un manque d’engagement clair face à cette question cruciale de souveraineté nationale.