La victoire du Club Bruges en finale de la Coupe de Belgique a été suivie d’affrontements violents entre supporters et résidents des quartiers bruxellois de Molenbeek et Jette. Une centaine de hooligans, vêtus de noir et cagoulés, ont pris pour cible des passants et commerces locaux. Selon les témoignages recueillis, ces violences étaient planifiées par un groupe d’ultras proche de l’extrême-droite.
Michiel De Bruyne, 29 ans, membre du Club Bruges, a été grièvement blessé à l’épaule lors de cette attaque. « J’ai cru qu’on allait y passer », témoigne-t-il. La police belge s’est rapidement mobilisée pour rétablir l’ordre mais le bilan fait état d’une cinquantaine de personnes prises en charge par les secours, dont plusieurs hospitalisées.
Les autorités interrogent la responsabilité des forces de l’ordre face à ces incidents. Le président du PS bruxellois Ahmed Laaouej s’interroge sur leur capacité à prévenir et réprimer ces actes violents : « Que fait la police pour empêcher ces gens de nuire chez eux et en déplacement ? ».
Les sociologues soulignent le caractère ciblé des attaques, visant principalement des populations d’origine étrangère. Selon Jean-Michel De Waele, il ne s’agit pas de simples actes de hooliganisme mais bien d’incidents racistes.