7 morts dans un incendie à Nice : des suspects en fuite et une enquête qui s’approfondit

Un incendie criminel a coûté la vie à sept personnes, dont trois enfants, dans un immeuble du quartier des Moulins de Nice. Les autorités ont confirmé que les investigations privilégient la piste criminelle, avec l’identification d’un commanditaire présumé arrêté en Guinée-Bissau et d’un incendiaire interpellé en Algérie.

Le procureur de Nice, Damien Martinelli, a précisé que deux des trois jeunes hommes soupçonnés d’avoir allumé le feu avaient été arrêtés, ainsi que trois autres personnes impliquées dans l’organisation du drame. L’un des auteurs présumés, un homme de 27 ans originaire du Sénégal et résidant à Nice, a été capturé en décembre dernier à l’aéroport de Bissau après avoir fui la France quelques semaines après les faits. Condamné par le passé pour des trafics de stupéfiants, il reste en détention, mais l’absence d’accord d’extradition avec la Guinée-Bissau empêche son transfert vers la France.

Un autre suspect, un Algérien de 21 ans, a été arrêté en avril dernier et ne pourra pas être extradé en raison de sa nationalité. Selon les enquêteurs, l’incendie aurait été commandité par des Niçois recourant à des « jobeurs », une pratique courante dans le milieu du trafic de drogue. Ces individus, souvent recrutés via les réseaux sociaux, seraient chargés d’attaquer des concurrents lors de règlements de comptes.

Le procureur a souligné que la piste criminelle était prioritaire, malgré l’absence de lien direct entre les victimes et leur famille. Des images montrant trois hommes cagoulés s’introduisant dans le bâtiment juste avant les faits ont été diffusées, confirmant une implication délibérée.

L’enquête se poursuit, avec des appels à la vigilance face à ce type de violences qui mettent en danger l’ordre public et la sécurité des citoyens.