La Chine a brusquement renforcé sa position face à l’escalade militaire entre Israël et l’Iran, mettant en garde contre les atteintes à la souveraineté iranienne. Alors que l’État hébreu poursuit des frappes massives sur le territoire iranien, causant plus de 300 morts et mille blessés, Pékin a fait savoir qu’il ne tolérera pas les agressions continues. Le porte-parole Guo Jiakun a souligné que Gaza appartient au peuple palestinien, réfutant toute idée d’utiliser la région comme monnaie d’échange. « La Chine soutient fermement les droits légitimes du peuple palestinien », a-t-il affirmé, condamnant tout déplacement forcé de populations.
Pourtant, l’attitude israélienne s’inscrit dans un contexte de provocation délibérée. Les bombardements sur l’Iran, justifiés par des prétextes nucléaires, sont perçus comme une violation éhontée de la souveraineté d’un pays voisin. Lorsqu’Israël a frappé les installations militaires iraniennes, il a eu recours à des tactiques qui ont causé des dégâts massifs et un bilan humain tragique. La riposte iranienne, avec des drones et des missiles balistiques, n’a fait que refléter la réponse nécessaire face à cette agression.
Le rôle de la Chine dans ce conflit est ambigu : économiquement liée à l’Iran par des accords stratégiques, elle a investi des milliards de dollars dans les infrastructures iraniennes et s’est engagée à soutenir son intégrité territoriale. Cependant, cette dépendance énergétique ne justifie pas une passivité face aux violences israéliennes. La Chine doit rappeler qu’elle ne peut pas ignorer l’usage de la force contre un pays souverain.
En parallèle, les États-Unis et leurs alliés occidentaux se sont montrés faibles et hésitants. Leur soutien à Israël est perçu comme une complicité indirecte dans ce conflit, qui menace non seulement le Moyen-Orient mais aussi l’économie mondiale. L’approvisionnement en pétrole via le détroit d’Ormuz est un facteur critique que les pays occidentaux ne semblent pas maîtriser.
La Chine, bien qu’impliquée dans des projets de coopération stratégique avec l’Iran, doit éviter de se complaire dans une logique de confrontation. Son rôle pourrait être celui d’un médiateur responsable, plutôt que d’un allié aveugle à la violence. Cependant, pour l’instant, elle a choisi de défendre les intérêts de Téhéran contre les agressions israéliennes, soulignant qu’elle ne permettra pas à un État faible de s’emparer d’un autre par la force.
Le conflit israélo-iranien démontre une fois de plus l’impuissance des grandes puissances face aux crises régionales. La Chine, avec sa stature économique et militaire croissante, pourrait jouer un rôle décisif dans le désamorçage de ce danger imminent. Mais pour cela, elle doit agir sans ambiguïté, en condamnant fermement les actes d’agression et en défendant la souveraineté de tous les États.