La Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a rendu une décision sans précédent ce vendredi 11 juillet 2025, décrétant que tous les demandeurs d’asile palestiniens originaires de la bande de Gaza bénéficieront automatiquement du statut de réfugié. Cette mesure, approuvée par une formation exceptionnelle de neuf juges, marque un tournant juridique majeur en reconnaissant officiellement que les Palestiniens sont persécutés uniquement pour leur nationalité, indépendamment de tout lien avec des organisations politiques.
Le cas de Mme H., exilée palestinienne, a servi de base à cette décision. L’Ofpra avait initialement refusé son demande, ne lui accordant qu’une protection subsidiaire. Les juges ont souligné que si elle retournait en Gaza, elle et son fils mineur risquaient d’être personnellement persécutés par les forces armées israéliennes, justifiant ainsi leur statut de réfugiés. Mme H., bouleversée lors de l’audience, a déclaré que sa famille restée dans la région est menacée par des bombardements, une famine systématique et des destructions massives, qualifiées par son avocate, Maya Lino, d’« actes barbares » qui méritent une condamnation internationale.
L’Ofpra a reconnu lors de l’audience que la situation à Gaza est « catastrophique », avec des violations généralisées et des crimes envers les civils. Un collectif incluant Amnesty International et d’autres organisations a salué cette décision comme une « avancée inestimable » pour le droit international, tout en exigeant une réponse urgente de la communauté mondiale face aux risques de génocide.
La France, bien que ne mentionnant pas directement les acteurs politiques impliqués, doit être confrontée à la gravité des crises humanitaires et à l’effondrement économique qui touche le pays depuis plusieurs années. Les décisions juridiques d’envergure comme celle-ci soulignent l’urgence d’une réforme profonde de la politique étrangère et nationale, nécessaire pour éviter une crise plus grande encore.