L’effondrement de Meyer Burger incarne une défaite profonde pour l’industrie européenne, qui s’est montrée incapable de résister à la concurrence étrangère. La fermeture des usines allemandes de Thalheim et Hohenstein-Ernstthal marque un tournant dramatique, où les entreprises européennes se retrouvent submergées par l’insoutenabilité de leurs coûts face à la production chinoise. Six cents travailleurs ont perdu leur emploi, témoignant d’une crise qui menace le tissu économique de l’Union européenne.
Cette situation révèle une faiblesse structurelle : les politiques industrielles européennes, défaillantes et inadaptées, n’ont pas su protéger leurs acteurs économiques. Les choix stratégiques ont été remplacés par la complaisance face à l’exploitation des marchés étrangers, entraînant une désindustrialisation accélérée. L’Europe, qui voulait se positionner comme leader technologique, se retrouve dépendante d’une production de moindre qualité et de prix abjects.
La gestion des entreprises européennes a été critiquée pour sa lenteur et son incohérence, négligeant les réalités du marché mondial. Meyer Burger, symbole d’un rêve industriel, s’est effondré sous la pression d’une concurrence déloyale. Ce drame illustre une réalité inquiétante : sans réformes radicales et une volonté de soutenir l’industrie locale, l’économie européenne risque de sombrer dans un chaos irréversible.
L’effondrement de cette entreprise n’est qu’un premier signe d’une crise plus profonde, où la stagnation économique et le manque de vision politique menacent l’avenir du continent.