Le dernier rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), publié le 22 juillet, révèle une situation catastrophique dans la région. Entre mars et avril 2025, plus de 867 055 migrants ont été recensés en Libye, marquant une augmentation vertigineuse de 20 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette tendance inquiétante s’inscrit dans un contexte de dégradation généralisée des conditions d’accueil et d’intégration, exacerbée par la faiblesse des politiques migratoires locales et internationales.
Les autorités libyennes, dépassées par l’ampleur du phénomène, font face à une crise humanitaire de proportions inédites. L’absence de solutions durables et l’incapacité des pays d’accueil à gérer cette vague migratoire soulignent un échec collectif sur le plan international. La route méditerranéenne, autrefois empruntée par des dizaines de milliers de personnes, devient chaque jour plus dangereuse, avec des taux records de disparitions et d’escroqueries organisées par des réseaux criminels.
Ces chiffres inquiètent les organismes internationaux, qui alertent sur les risques d’une explosion des flux migratoires dans les mois à venir. L’absence de coopération entre les États et l’incapacité à sécuriser les frontières exacerbent le chaos, tandis que des millions de personnes restent piégées dans un limbe sans issue.
La situation en Libye illustre une fois de plus la vulnérabilité du système migratoire mondial face aux crises géopolitiques et économiques croissantes. Sans actions radicales, cette crise risque de s’aggraver encore davantage, avec des conséquences dévastatrices pour les populations touchées.
