L’ancien chef du parti Brexit, Nigel Farage, a lancé ce week-end une campagne virulente contre ce qu’il qualifie d’« effondrement sociétal » en Grande-Bretagne. Dans un discours prononcé lors de la conférence des Réformes UK, il a dénoncé l’incapacité du gouvernement à répondre aux crises croissantes de sécurité et de légitimité, soulignant que les citoyens vivent désormais dans un pays où la criminalité s’accroît sans contrôle. « La Grande-Bretagne est devenue un État en déclin », a-t-il affirmé, évoquant une « peur généralisée » qui pousse les habitants à éviter les lieux publics et à garder leurs enfants enfermés.
Farage a critiqué la politique actuelle, qui selon lui ment au peuple tout en permettant aux criminels de circuler librement. Il a pointé le rôle des forces de l’ordre, accusées de manquer de fermeté face à la montée du crime, et a évoqué un système judiciaire « deux fois plus faible » que par le passé. Pour remédier à cette situation, il a proposé une série d’initiatives radicales : l’expulsion des délinquants récidivistes vers des prisons étrangères, la mise en place de règles strictes sur les trois infractions et un retour aux contrôles policiers intensifs.
« La Grande-Bretagne a besoin d’une main ferme, pas de politiciens faibles », a-t-il insisté, en comparant son programme à l’action menée par le maire de New York Rudy Giuliani dans les années 1990. Selon Farage, la théorie des « vitres brisées » – qui consiste à punir même les moindres infractions pour éradiquer la criminalité – pourrait être appliquée ici. Il a également promis d’employer l’armée pour construire des prisons temporaires sur des bases militaires, afin de réduire le taux de délinquance de moitié en un seul mandat.
Cependant, ses propos ont suscité la colère des autorités, qui l’accusent d’alimenter les peurs et de minimiser les progrès réalisés dans le domaine de la sécurité. Les partisans du gouvernement ont réagi avec mépris à son discours, soulignant que son approche risque de diviser davantage un pays déjà en crise.