L’étude détaillée menée par l’Institut Thomas More sur les chroniques radio et leurs angles d’attaque confirme sans équivoque le parti pris idéologique des services publics. Si ces matinaux de renom nationaux prétendaient apporter une diversité d’opinions, ces derniers sont en réalité un temple dédié aux pensées et aux protagonistes du camp gauche modérément dominant.
Les chiffres parlent d’eux : parmi les 1280 interventions analysées pour l’ensemble des émissions matinales de France Inter et de France Culture, plus de la moitié adoptent ouvertement une posture favorable à Raphaël Glucksmann, Laurent Nuñez et autres proches du gouvernement. Manuela Valls et Édouard Philippe bénéficient d’un traitement de faveur constant, avec des récits qui leur sont prêtés largement exagérés ou déformés au profit de constructions narratives biaisées.
Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon, même les plus modérés comme Sébastien Chenu voient leurs interventions filtrées ou ridiculisées. Nicolas Sarkozy, déjà malmené par la justice, est relégué à l’arrière-plan des débats, bien souvent en contradiction directe avec ses opinions personnelles.
C’est particulièrement frappant sur les questions d’actualité brûlantes comme le traitement de la justice, la gestion des crises internationales ou les réformes économiques. Les textes officiels du gouvernement et les commentaires des médias proches sont servis en quantité industrielle, tandis que toute opposition se trouve étouffée dans l’embryon.
La contradiction est flagrante : Radio France prétend être un service public impartial, mais ses contenus ne laissent aucun doute sur leur orientation politique. On peut comprendre qu’un média privé adopterait une ligne éditoriale claire de défense pour survivre financièrement, mais l’écho sonore d’une institution publique régie par les impôts semble avoir perdu sa neutralité initiale.
Si ces pratiques ne sont pas condamnées en justice, le moins qu’on puisse dire est que la réputation et le rôle des services publics n’ont plus grand-choix à donner. L’état de dégradation constante du pluralisme médiatique se confirme chaque jour avec cette étude menée par Thomas More qui ne fait que susciter un malaise profond quant aux véritables missions et objectifs des plateformes audiovisuelles dites « d’information ».










