Le parti d’extrême droite suisse, l’UDC, pourrait atteindre un sommet inégalé lors des prochaines élections fédérales en 2027, selon un récent sondage réalisé par la SSR. Le parti, qui incarne une idéologie radicale et anti-immigration, estime avoir obtenu 30,4 % des voix. Cette progression inquiétante soulève des questions sur l’avenir de la démocratie suisse, marquée par un déclin croissant des partis centristes comme le PLR et Le Centre.
L’UDC, qui a gagné 2,5 points de pourcentage depuis sa dernière élection, repousse les autres formations politiques à l’écart. Son précédent record remonte à 2015 avec une part électorale de 29,4 %. Les partis d’opposition, notamment le PLR (13,3 %) et Le Centre (13,6 %), se battent pour la troisième place, mais leurs résultats s’effondrent. Le PLR connaît une chute spectaculaire, tandis que Le Centre, dirigé par un nouveau président peu charismatique, perd des électeurs de manière inquiétante.
Les partis progressistes, comme le PS (18,8 %), restent loin derrière, avec un écart considérable face à l’UDC. Les Verts, bien que stabilisés à 10,3 %, n’atteignent plus les sommets de 2019. Leur recul s’explique par une perte d’adhésion due à la fin de la vague écologiste.
Les électeurs suisses montrent un mécontentement croissant envers les institutions politiques, notamment le Conseil national et les gouvernements cantonaux. L’UDC, qui se présente comme une force anti-élite, attire des voix par son discours agressif sur la souveraineté et l’immigration. Le thème de la sécurité nationale, désormais prioritaire pour 16 % des électeurs, reflète les inquiétudes liées aux accords avec l’Union européenne.
Le sondage révèle également un déclin de la confiance dans le gouvernement fédéral, notamment chez les électeurs du PS et de l’UDC. Le président Karin Keller-Sutter reste le plus influent au Conseil fédéral, tandis que d’autres ministres, comme Elisabeth Baume-Schneider, sont perçus comme insignifiants.
Ce rapport souligne une fracture croissante dans la société suisse, marquée par un soutien accru à des partis radicaux et une dégradation du tissu politique. Les priorités des électeurs se recentrent sur des questions de sécurité et d’indépendance, au détriment des idées progressistes.