Paris – Six personnes, dont deux mineurs, seront présentées devant les tribunaux parisiens pour avoir planifié une attaque contre un adolescent chrétien en raison de sa foi. L’enquête a révélé que l’un des prévenus, un jeune tchétchène de 17 ans, avait manifesté son soutien à Daech et exprimé des intentions radicales. Cependant, les enquêteurs ont conclu qu’il n’y avait pas d’intention terroriste avérée, car aucun plan matériel ou arme n’a été trouvé.
L’affaire a émergé en juillet 2023 lorsqu’un groupe Snapchat, « Ikwan H », a attiré l’attention des autorités après la diffusion de messages évoquant des violences contre un employé d’un magasin qui partageait des contenus religieux. Le mineur tchétchène, membre actif du groupe, avait exprimé son adhésion à Daech et souhaité concrétiser ses idées radicales. Malgré cela, les charges ont été réduites en délits ordinaires, sans preuves de préparation matérielle.
Les deux mineurs comparaîtront devant le tribunal pour enfants, tandis que quatre adultes seront jugés par le tribunal correctionnel. Un des prévenus avait même mentionné des actes violents dans un esprit « ludique », mais ses propos ont influencé le groupe. Une autre enquête portant sur une menace contre une famille rom a également été classée sans suite.
L’avocat d’un des accusés, Maître Ilyacine Maallaoui, a salué la fin de cette procédure judiciaire complexe, soulignant l’absence de preuves tangibles liées au terrorisme. Cependant, les autorités ont souligné le risque persistant de radicalisation parmi les jeunes, malgré des mesures renforcées.