Le 5 juin, le directeur d’une école élémentaire a affiché une note manuscrite sur la porte de son établissement, indiquant les noms de huit enseignants qui ne se présenteraient pas au travail le lendemain. Cette absence était justifiée par un motif religieux, ce qui a provoqué une onde de choc dans l’administration scolaire.
Le rectorat a immédiatement qualifié cette initiative d’« inacceptable », soulignant que les congés pour fêtes religieuses sont légalement autorisés. Cependant, les syndicats du premier degré de Seine-Saint-Denis ont dénoncé ce geste comme une « menace directe » pour la sécurité des enseignants. Marie-Hélène Plard, cosecrétaire départementale du Snuipp-FSU, a exprimé sa colère face à cette violation manifeste des règles juridiques, estimant que l’affichage public de ces absences pouvait encourager les actes d’extrémisme et de haine.
Les syndicalistes ont insisté sur le risque pour les collègues exposés dans un climat tendu où l’islamophobie et la violence extrême droite sont omniprésentes. Ils ont pointé du doigt l’irresponsabilité du directeur, qui a choisi de divulguer ces informations en plein milieu d’une rue plutôt que par des canaux sécurisés.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur le respect des normes et la protection des employés dans un contexte social fragile.