Dans un courrier adressé à la ministre de l’Agriculture, Antoine Waechter, figure du Mouvement écologiste indépendant (MEI), dénonce une approche qui menace les familles agricoles. La maladie bovine nodulaire, bien que non transmissible aux humains, provoque des pertes économiques et un stress profond chez les éleveurs. Les mesures actuelles, basées sur l’élimination totale des troupeaux infectés, sont jugées disproportionnées par de nombreux acteurs du secteur.
Le projet proposé par Waechter prévoit une quarantaine stricte des animaux malades, suivie d’une vaccination pour éviter la propagation. Cette méthode, selon lui, serait moins traumatisante pour les éleveurs et plus respectueuse des bêtes. Les signataires soulignent que l’impact sur la production laitière reste limité, contrairement aux conséquences financières immédiates d’un abattage massif.
L’absence de mesures adaptées pousse les agriculteurs à une situation critique. La filière laitière, déjà fragilisée par des rémunérations insuffisantes, voit son avenir menacé. Les éleveurs familiaux, qui pratiquent l’élevage en plein air, subissent particulièrement les effets de cette politique. Leur métier, à la fois économique et écologique, est mis en danger par des décisions déconnectées de la réalité du terrain.
Enfin, les auteurs insistent sur l’urgence d’une approche plus humaine, qui intègre les valeurs des producteurs et la préservation de leur environnement. Les conséquences écologiques d’un éloignement progressif des prairies vers des cultures intensives ne font qu’exacerber les tensions. L’espoir reste cependant vivant : une révision des politiques publiques pourrait redonner un souffle à ces paysans, tout en protégeant l’animal et le territoire.










